11 propositions d’actions pour le financement de la transition écologique
Plusieurs propositions pour financer la transition écologique en France sont publiées dans le premier rapport « Plan d’actions pour le financement de la transition écologique » de l’Institut de la finance durable (IFD).
Les auteurs évaluent les besoins d’investissements supplémentaires pour réussir la transitions et en faire une opportunité majeure pour le progrès et la compétitive de la France à l’échelle internationale.
Les ressources sont disponibles mais la valeur ajoutée des projets est faible !
Ils identifient les ressources et les outils mobilisables pour repenser nos modèles et innover pour sauver la planète.
« Bien que les besoins d’investissements nécessaires soient importants – estimés entre 30 et 65 milliards d’euros supplémentaires par an pour répondre aux objectifs de la SNBC-2 – l’épargne des Français atteignant près de 6000 milliards d’euros d’encours au total, dont 3000 milliards d’euros d’encours en épargne longue, est un véritable atout mobilisable au service de la transition écologique » pointent les auteurs.
Le déficit actuel du financement de la transition se situe donc moins au niveau des ressources à mobiliser que des projets eux-mêmes, du fait de l’absence de rentabilité économique et de la faible valeur d’usage de nombreux projets de la transition écologique. La France sur cette trajectoire pourrait être en panne à moyen terme non pas faute de moyens mais faute d’idées et de projets concrets à utilité écologique, sociale et économique. C’est oublier, l’objectif de la transition qui est de lutter contre le réchauffement climatique pour la survie de l’humanité et des espèces !
Quelques propositions pour accélérer les transitions
Ainsi, les auteurs proposent :
- pour les particuliers, de « massifier » l’usage du prêt à taux zéro et de le coupler à un avantage fiscal sous forme de crédit d’impôt obtenu par l’amortissement des investissements.
Cette combinaison doit permettre de rendre ces investissements attractifs pour les particuliers et les investisseurs. Reste que la facture est payée par l’Etat donc le contribuable.
- Pour le soutien aux entreprises, les auteurs suggèrent « d’une part, le renforcement des dispositifs de crédit d’impôt par un amortissement accéléré et, d’autre part, la constitution d’un fonds de garantie d’Etat qui viendrait rehausser la rentabilité de certains projets industriels ou de recherche technologique présentant un risque plus important, mais néanmoins stratégiques dans la transition, notamment à destination des start-up, PME et ETI ». Même chose, la solution vient de l’Etat…
- Pour le financement, le rapport invite à adapter les dispositifs d’épargne existants, notamment l’épargne réglementée (Livret A, LDDS et PEL notamment) et l’épargne financière longue (assurance vie et plans d’épargne retraite), en augmentant la quote-part de ces ressources affectées au financement de la transition écologique. C’est une piste intéressante car les acteurs financiers et usagers convergeraient vers les transitions avec la convergence de l’offre et de la demande et donc des financements d’innovations durables.
Le rapport est disponible ici : https://institutdelafinancedurable.com/app/uploads/2023/06/IFD_-Rapport-Plan-dactions-pour-le-financement-de-la-TE_23062023.pdf